1. |
Rien qu'un Passager
02:47
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Je ne suis rien qu’un passager
un morceau du grand soleil mort
qui roule autour de nos ombres,
qui embrasse un temps nos corps
Je ne suis rien du tout
et je suis tout à la fois...
Je ressens le baiser de l'éternité
sur mes lèvres éphémères
comme tout le monde
et je m'arrange de ce baiser amer
Je me tiens dans la solitude
d’un wagon conduit
par un chauffeur anonyme
un train entre dans le monde de la nuit…
Je ne suis rien qu'un passager,
Je ne suis rien qu’un passager
qui rêve de sauter en marche
pour défier cette réalité...
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2. |
Les Jolis Humains
03:16
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Ah les jolis humains
Ah les jolis humains
frémissement bleu feu d’une étoile
qui se rêve reine des nuées
du haut de son trône animal
supernova dont nos corps sont faits
Ah les jolis humains
Ah les jolis humains
floraison d’une vie fragile et provisoire
on se croit d’éternité de fierté et de gloire
au premier rang devenu les témoins
de notre propre déclin applaudissement dans le noir
Ah les jolis humains
Ah les jolis humains
qui se blottissent et se rassurent
drapés des peaux des autres
amoureux clairs et puis obscurs
qui se rassurent
contre dieu-bourreau dans l’azur
Ah les jolis humains
Ah les jolis humains
et leurs 8 milliards de petits chemins
mais qui n’en font qu’un
de l’Aurore à l’Orient
semant des rêves
des rêves d’enfants Géants
récoltant d’épouvantables réalités
se nourrissant alors de beautés ultimes
fruits rares du divin qui s’épuise
les jolis humains quand ils se donnent la main
on voudrait y croire et on voudrait vous y voir.
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3. |
La République des Fleurs
07:26
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4. |
La Vie Lolita
03:28
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Parce que l’amour ne disparait pas tout à fait, je suis vivant. Je suis vivant et je vais m’assoir dans ce bistrot comme en mille huit-cent cinquante, attendant l’absinthe et les fantômes… et s’il n’y a ici que du vin nouveau et des spectres modernes, je m’en contenterais comme on s’arrange d’un baiser sans sentiment, sur les genoux d’une muse sans source. Je fumerais l’âme éteinte des indiens et je refoulerais mes jalousies rétrospectives dans quelques volutes, foulées froides, qui forment le nom d’un amour devenu extérieur de toute éternité. Je serais vorace de raisins amers, de déclarations obscures sous la poitrine ballante d’une passion parfaite d’illusions. Dorénavant les promesses qui ne seront pas tenues seront privées de lèvres. Je serais absent des luttes, et je vais aller ainsi errer, incinérant mon soleil fâché, ainsi errer comme un poème barré dans vos livres. Je serais enfin plein de réponses inouïes et je bénirai païen, avec les cendres d’un arc-en-ciel, la vie-Lolita, la vie-Lolita.
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5. |
La Visiteuse de l'Aube
03:01
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Je touche à la fin de chaque nuit
Ton corps évanoui dans l’aube tiède,
Du bout de mon âme chancelante,
Et c’est comme un souvenir futur qui danse.
(qui danse, qui danse…)
Alors l’aube qui s’est défaite de la sorgue obscure,
Comme d’un habit laissé au hasard,
Envahit ma chambre de lointains murmures…
De la chair des roses au parfum des Everglades.
(qui danse, qui danse…)
Et je me mure, et je me meurs
Dans la rumeur de tes cambrures,
De tes impostures et silences.
Ô spectre indélicat…
(qui danse, qui danse…)
Ô Familier fantôme qui danse d’entre les entrelacs
De ma mémoire Cassandre, sur mon corps fermé,
Cassé, amour des cendres et faible feu demeurés au ventre,
Ne cessez jamais de me brûler les sens.
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6. |
Les Chiens errants
03:39
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Pour aller au plus près charmer quelques fées
fille du désordre aimée puis délaisée
à l’esprit géant il faut de la liberté
qu’une armée d’Ulyse ne saurait supporté
et l’esprit grand sera toujorus malheureux
tant il est regrettable que l’immense liberté
supprime l’éternité des amoureux
Tournez vertiges, tournez donc,
les heures se pressent
dans l‘ennui et de la mort.
Tournez les aurores, tournez les vents,
de leur terre promise ne reste que
des sables mouvants.
Tournez vertiges, tournez donc,
les heures se pressent
dans l‘ennui et de la mort.
Tournez les aurores, tournez les vents,
de leur terre promise ne reste que
des sables mouvants.
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7. |
La Légende Humaine
03:54
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Cris de faim d'enfants à travers les murs…
Plexus solaire endommagé sans plus de défenses…
La colonie des automates en cravate avance…
Sourire de l’overdose, des bombes et des cracks,
Lolita, Lolita s’égare dans la machine à fantasme,
dans la dictature des corps et des orgasmes.
La connaissance des dieux et leurs petites secrets de fabrique, sur les réseaux des bien-êtres on se traque, on se dope la mine
à coup de filtres, dans nos traits la solitude s’infiltre
Soudain je suis un algorithme où convergent
les drames illégaux, les fantasmes marginaux.
8 milliards d’anonymes miment leurs désirs,
qu’une poignée de mutants prend pour des délires.
Des murs et des écrans dressés contre le vivant,
et c’est par les tunnels que nous prenons notre part belle.
ça suffit ! De se remplir de silence, de tous ces désirs
descendus aux ventres, de vos cités pétroles
que pompent vos cœurs plastiques…
Toutes vos tristesses seront examinées
par mon prisme mélancolique…
Il serait temps de nous donner, antalgique !
Une paix de chair, un amour d'hier.
Ci-git la rose, Ci-git le vœu, D’un paradis en feu.
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8. |
Le Vieux Monde
00:56
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Par quelle erreur es-tu mort ?
Lors de quelle veillée as-tu changé ta rêverie contre une vieille poignée d’or ?
La route était mauvaise, d’accord… pleine d’inutiles invasions, encombrée par des machines et inondée par des pétroles,
je pleurais beaucoup ma vision qui disparaissait dans la géante bouche-boussole des professeurs et des curés, des vieilles bonnes femmes et des boutiquiers, tous plus ou moins acides, qui avaient perdu le goût des choses qui sont bien là et m'enseignaient le goût des choses mortes, c'est ainsi dans cette sordide diète que s'est levé dans mes os le poète.
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